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LA SMT en détail (pour aller plus loin)

Le principe des stimulations magnétiques transcrâniennes :

L’activité d’une cellule nerveuse se manifeste par des phénomènes électriques : le passage de l’influx dans un neurone se fait à l’image d’un courant dans un fil électrique. En revanche, d’un neurone à l’autre, la transmission de l’influx s’effectue par la médiation de substances chimiques, les neurotransmetteurs.

Une bonne activité cérébrale est donc liée à la bonne transmission de l’influx.
Il existe deux façons de rétablir une activité cérébrale défaillante :

Des méthodes fonctionnelles permettant de rendre à un tissu en souffrance l’activité qu’il a perdu du fait d’une pathologie : c’est la stimulation magnétique transcrânienne

Des substances chimiques permettant d’interagir sur la médiation des neurotransmetteurs : ce sont les médicaments psychotropes.

 

La SMT modifie l’activité d’une cellule grâce à des ondes électromagnétiques qui, suivant leur fréquence, vont avoir une activité inhibitrice ou activatrice sur le tissu concerné, mais également de toutes les connexions qu’il sous-tend.

Si l’excitabilité corticale est connue depuis longtemps, la nouveauté vient de la capacité de moduler l’action que l’on peut avoir sur elle.

 

Les paramètres mis en jeu lors d’une cure :

 

La cible :

Il existe plusieurs protocoles de rTMS (pour lutter contre les troubles alimentaires, la dépression, le burn out, etc.), certains permettant d’activer les zones déficientes et inversement. Ces différents protocoles sont déterminés par l’observation clinique du médecin psychiatre et par des tests psychologiques spécifiques.

Nous savons expérimentalement ( IRMf ) que certaines pathologies, en particulier les troubles du comportement alimentaire, correspondent à des zones d’activation de tissus nerveux. Pour une même pathologie, ces zones sont identiques, d’un patient à l’autre.

Elles constituent les cibles que nous allons soumettre à des impulsions électromagnétiques.

Pour l’anorexie et la boulimie, c’est le cortex préfrontal dorsolatéralcortex TCA qui est “trop” activé. Nous allons donc l’inhiber. La SMT permet  de réduire la présence de pensées alimentaires envahissantes et de ruminations, de prendre un peu de distance et de libérer de « l’espace psychique ».

 

 

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La fréquence :
On peut comparer la fréquence au type d’action d’un médicament.
Suivant la fréquence appliquée, on obtient :
– un effet activateur  ( > 5 à 20 hertz )
– ou un effet inhibiteur ( < 1 hertz )
Elle s’exprime en hertz, c’est le nombre d’impulsions par seconde que délivre l’appareil électrique, la bobine.

 

L’intensité:
C’est l’équivalent de la dose médicamenteuse : plus celle-ci est grande, plus la dose est élevée.
On recherche d’abord le seuil moteur qui définit « votre » seuil d´excitabilité qui vous est propre et peut varier suivant votre état, notamment dû à l’influence de l’alcool, des drogues et des médicaments.

L’intensité est un pourcentage de ce seuil moteur. Habituellement entre 80 et 130 %.
Il existe un lien entre fréquence et intensité : plus la fréquence est importante, plus on limitera l’intensité.

 

Le train d’onde :
Il se définit comme la durée pendant laquelle sont délivrées les impulsions électromagnétiques. L’inter-train correspond au silence entre deux trains d’onde.
Son calcul dépend des autres facteurs, intensité et fréquence, mais aussi du protocole préconisé. Cette durée dépend du protocole choisi.

 

Les contre-indications sont rare mais il faut signaler au médecin le port d’implants métalliques et les antécédents neurologiques (tel que l’épilepsie ou les interventions chirurgicales)  qui ne sont pas rédhibitoires mais doivent être prévues.

 

Le SMT permet la préservation des fonctions cognitives et la potentialisation de l’activité cérébrale  profitable pour la scolarité de ces adolescentes.

Les auteurs qui ont évalué les capacités cognitives, avant et après traitement par SMT, n’ont trouvé aucun effet délétère. Tout au contraire, certaines améliorations des fonctions exécutives comme la flexibilité mentale (évaluée par leTrail MakingTest), ou des facilitations en mémoire visuo-spatiale (Moser, 2002) ont été mises en évidences. Ces résultats pourraient suggérer une supériorité de la SMT par rapport aux traitements médicamenteux dans la préservation des fonctions cognitives.

Pour la petite histoire, des tests de résolution de problème, pratiqués sur des étudiants suite à des séances de SMT, auraient amélioré leur score.

 

Lorsqu’il s’agit d’un traitement curatif, les séances ont lieu tous les jours par cure de 10 séances répétitives .

Si le résultat est positif on peut proposer aux patients des SMT d’entretien.